Mot du Président et Remerciements

MOT DU PRESIDENT       REMERCIEMENTS

Le Collectif contre le plan faubourgs et sa suite l’A :DREM : explications
Merci de lire patiemment jusqu’au bout l’explication sur la situation aujourd’hui, de la part de l’actuel président de l’‘A:DREM, précédemment à l’origine des pétitions et de la création du collectif, aux côtés de sa présidente, puis avec l’ADREM dont la petite équipe s’investit pleinement.
1 ) Le 15 mai 2021 on apprend l’existence, par l’association bien vivre à saint ruf (BVSR) d’un plan faubourgs qui allait suivre le plan de circulation du centre-ville, sur les mêmes principes de frontières est-ouest, et boucles dissuasives, avec l’annonce « d’ateliers de concertation » pour sa mise en œuvre en tant que « zone à faible émission mobilité (ZFEm en jargon administratif) dans le cadre du plan climat.
2) Cette démarche ZFEm est prévue par les textes. Vous pouvez en voir la procédure via ce lien, en se rapportant au résumé pages 4-6 pour mesurer l ‘écart entre le droit et le plan faubourgs, c’est parlant. https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide_accompagnement_mise_en_place_ZFEM.pdf
3) Notre étonnement a alors été double :

  • d’apprendre qu’une phase préalable s’était produite depuis le mois de novembre 2020 auprès d‘un bureau d’association sans que ses autres membres soient alors informés, les membres de ce bureau créant eux-mêmes deux autres associations à côté de celle des quatre boulevards et de roulons à vélo via un de ses membres ancien du quartier et ancien employé de la mairie. En tout bien moins de 80 personnes

Pourquoi cette clandestinité nous sommes nous demandé ? On a interrogé des élus qui nous ont affirmé n’avoir pas été saisis pour se prononcer On saura bien plus tard, en cherchant, qu’une délibération du conseil municipal n03 du 6 mars 2021 était intervenue :« zéro degré- zéro transit » qui était d’orientations de principes, communiquées au conseil municipal lequel « prenait acte », sans vote. Pas de dossier expert, pas de schémas techniques, pas d’enquête ménages-mobilités repérée depuis 1980 ni de trajets camions, pas d’objectifs chiffrés, pas de mesures d’applications du plan par dispositifs fixes permanents prévus aux textes ZFEm.

  • d’apprendre qu’une phase de concertation (les ateliers du plan faubourgs) allait suivre, mais consistait en fait à expliquer par sous-quartier le détail des sens uniques « qui seraient maintenus à 95% », et qu’un site plan faubourgs était ouvert, fait de schémas, et qu’un ordinateur aiderait plus tard à sortir des labyrinthes créés…mais toujours sans les expertises prévues par les textes. Demandées par écrit par plusieurs lors des ateliers celles-ci ne seront jamais obtenues, trois mois après un simple message était reçu renvoyant sur le site plan faubourgs …qui ne les contenait toujours pas…
    Par la méthode utilisée, ces deux phases n’ont donc pas permis une sensibilisation à des enjeux, des objectifs et une pédagogie des moyens, sans projet expert compréhensible et validable. Son seul objet s’est révélé être la contrainte. Les nombreux plaignants seront traités le plus souvent par l’ignorance et parfois le mépris, l’objection de contre-vérités, quelques « ajustements » mis à part, et encore faut-il voir comment, si ce n’est qu’en étendant la catastrophe. Chacun pourra donner des exemples près de chez lui.
    Je n’ai pas trouvé l’arrêté cadre du plan coiffant les multiples arrêtés très changeants : j’ai dû mal chercher…
    4) Pétitions et mise en œuvre du plan, mise en demeure :
  • Le plan se confirmant, une première pétition « papier » était lancée par un collectif de commerçants, d’artisans, de riverains dont j’ai été, sur sollicitation, le lien administratif. (2200 signatures à ce jour, plus de 120 pages)
  • Rien ne changeant j’avais demandé à un membre de ma famille de mettre une 2ème version de la pétition en ligne sur change.org. (bientôt 4500 signatures qui s’ajoutent à 1100 précédentes r lors du plan du Centre-Ville (8800 en tout) et sans omettre la page Facebook du collectif.
  • Avec le collectif, nous en avons saisis la maire, le préfet, les présidents du Conseil Départemental et du Grand Avignon, les présidents de CCI et CMA. Une seule réponse, du préfet : c’est de la compétence de la maire.
  • Et le contrôle administratif ? il est facultatif ! Même dans ces conditions, monsieur le préfet ?! Pourtant selon des élus du GARD leur préfète aurait appelé le nôtre pour faire cesser les blocages insensés ! Ne doutons pas de sa réactivité…
  • Plus tard enfin un relais de la CPME au vu du nombre de commerçants ou autres professionnels touchés, comme les médecins et pharmaciens qui ont saisis leur ordre et l’ARS ainsi que les soignants à domicile.
  • J’ai alors mis en demeure avec l’accord du collectif Mme la maire de fournir les données légales (voir le guide ZFEm), plus d’un mois après pas de réponse…
  • J’ai ensuite saisis la commission d’accès aux documents administratifs (CADA), pour le même compte du collectif et aussi désormais de l’association. L’absence de réponse dans le délai imparti d’un mois ouvre maintenant la possibilité d’agir
  • Avant la fin de cette phase, nous avons décidé de constituer à cet effet une association, l’ A:DREM, Avignon : Développement Responsable et Mobilités. Dépôt des statuts, parution au JO demande de no SIREN….
  • Puis nous avons créé un début de site web a-drem.fr un logo, des cartes d’adhérents, etc.. ceci afin de préparer un recours juridictionnel contre le plan si nécessaire.

– Enfin, pour cibler spécifiquement le plan faubourgs par rapport à « coups de gueule sur Avignon »une page Facebook avait été créée par un nouveau membre du collectif L’administrateur de la page a manifesté un mécontentement, le débat portant sur la double priorité d’action contre le plan faubourgs et pour la LEO dont le caractère d’urgence est également avéré.

5) Position de fond du collectif et de l’A:DREM

  • il n’est pas question de contester la nécessité de préparer la transition climatique, mais de s’étonner et de s’opposer à des dispositifs mal pensés et prématurés dont les effets sont très souvent contre-productifs. Ancien agent de l’Etat j’ai eu entre autres à travailler avec des collectivités pour structurer leur territoire, à partir de principes logiques : desserrer d’abord l’extérieur par des rocades et barreaux autoroutiers, se rapprocher du centre en aménageant des parcs relais et créant des solutions de transports en commun, métro puis tram. Ce n’est qu’après que la voiture a été largement bannie. Cela ne se fait pas en appuyant sur un bouton.
    Ici, à AVIGNON, le collectif a constaté qu’on faisait l’inverse : on partait du centre, on repoussait vers l’extérieur engorgé, bien avant la création de solutions suffisantes pour limiter l’usage de la voiture.
    Qu’on nous explique la logique ! Les parcs relais actuels de 3300 places sont saturés, plus 1300 places environ envisagées en sus à 2024-2025 dont celui du pont de Rognonas dont on ne sait toujours pas où il se situe… La LEO rocade excentrée annoncée en 2027 (voir ce sujet plus loin), le barreau autoroutier pour 2035 environ, des navettes entre les parcs relais et les transports en commun, le prolongement du tram sur le fragile pont Daladier, etc… Tout cela venant bien tard ou étant encore incertain, voire compromis, et reflétant un déficit ou des inadaptations de la décision publique.
    A supposer que ces parcs et navettes soient suffisants en 2025, ce qui n’est pas du tout acquis, le trafic dit de transit où va-t-il avant ? Et d’abord qui est-il ? Le plan faubourgs ne l’analyse pas. Les actifs dont Avignon a besoin viennent souvent de l’extérieur, est-ce que ce sont eux ? Non ilsne relèvent pas de la définition, mais ils sont pourtant les premiers punis. Il fallait les pénaliser, eux qui ont été contraints par manque de logements proche de leur lieu de travail. Idem pour les riverains qui sortent et rentrent difficilement de et dans leur quartier, avec des détours, des bouchons multipliés, sont-ils en transit ? Et en quoi ce plan filtre-t-il les véhicules les plus polluants ?
    L’avenue Monclar : fallait-il la mettre en sens unique sans sortie vers le sud alors qu’elle passait sous la rocade pour desservir la gare TGV, l’hôpital, les cliniques, les ponts sur la Durance, de façon fluide et peu polluante ? Les visions dogmatiques oublient ici le pragmatisme élémentaire donnant des catastrophes.
    6) Les faits et méfaits du plan son contexte
    Ce plan, défini au doigt mouillé, évolue à tâtons, est modifié en permanence perturbe tout, les voitures, le tram, le réseau de bus patiemment mis au point.
    La pollution n’est pas réduite, elle est au mieux déplacée, et souvent elle explose, y compris devant des écoles qui auraient dû faire l’objet d’une attention particulière. La mairie objecte que nous ne comparons pas avec des mesures antérieures, mais c’était à elle à les aligner dans le dossier technique prévu par les textes pour élaborer le plan faubourgs !
    Idem chaque semaine ou presque on nous annonce que le trafic a diminué. Bientôt on nous dira qu’il était de 60 000 avant et qu’il a baissé de 90 000 ?!
    La desserte des activités économiques a-t-elle été pensée ? Au vu des dégâts du Centre-Ville et des échos multiples des difficultés recensées plus loin, force est de constater que non. Un courriel en a dressé la liste et vient d’être adressé en ce sens à Mme la maire
    Vos témoignages sont nombreux prouvant que vos temps de déplacements pour rejoindre votre lieu de travail ont souvent augmenté sensiblement fatigues nerveuses à la clef et des problèmes de santé sont à redouter à moyen-long-termes,. Nous avons avec Le docteur Guy Demeulles fait longuement des mesures de qualité de l’air aux points stratégiques qui seront versées au dossier. Si les solutions de transport en commun étaient suffisantes en réseaux, fréquences, horaires, ne seraient-elles pas privilégiées par ces actifs ?
    La mairie avançait que la situation allait évoluer d’elle-même sous deux mois à compter du 18 décembre: comment ? La voiture va s’évaporer ? Le vélo dans une région où le vent souffle 100 jours par an n’est pas évident, et les couloirs ne sont pas toujours plus faciles qu’avant dans la circulation générale. Circulant à 90% de mes déplacements en vélo, je peux faire avec qui veut un tour de ville commenté, mais j’éviterai la gare et les bords du Rhône, ou l’aventure de la route de Marseille (courageux, certes, mais pas téméraire !)
    Les avignonnais méritent la vérité, pas la désinformation et la propagande, l’autosatisfaction avec presque un label par mois, contredit par les faits comme dans celui de la propreté et du fleurissement. Loin de nous de tenir la même attitude que la mairie en disant que rien n’est fait. Mais passé l’inauguration, aucun entretien : regardez autour de vous, un recensement est en cours. Envoyez vos photos.
    Malgré un témoignage unique (et surprenant) des échos et constats montrent que les secours sont très affectés, que les soins à domicile sont difficiles et comme les circuits des livreurs dépanneurs, artisans, ils relèvent du parcours du combattant.
    La Nouveau programme national de renouvellement urbain prévoit un équilibre entre les contraintes écologiques et le maintien des mobilités : cet équilibre n’est pas du tout respecté, c’est un double déséquilibre qui est créé, de blocages et de pollution.
    Seule la LEO dont l’impact est largement compensé par les bénéfices peut nous desserrer au sud et à l’est. Elle comporte deux phases, la première de rocade excentrée, a été déclarée d’utilité publique en 2003, elle devait être désormais mise en travaux prochainement puis en service en 2027. L’autorité environnementale (AE) a exprimé des réserves sur lesquelles il faut s’attarder. Le sujet est majeur et explique aussi l’échec du plan faubourgs anticipant très mal et trop tôt la réalisation.de la LEO.
  • L’aire urbaine devrait connaître un accroissement de population de 40 000 habitants d’ici 2040 environ, qu’il va falloir loger et faire se déplacer, éduquer, travailler, … alors qu’on n’y est déjà pas parvenu pour les 334 000 habitants actuels de l’aire d’attraction urbaine, le bassin d’emploi d’Avignon.
    Je ne pratique pas les réseaux sociaux, mais on m’informe de ce qui s’y dit. Cette semaine un intervenant a évoqué la solution de la « métropolisation » et non plus l’étalement de l’urbanisation. On va comprendre facilement ci-dessous que c’est le sujet majeur :
    Cette « métropolisation » grâce à l’intelligence de l’est du Gard a traversé le Rhône, mais elle n’a pas traversé la Durance pour atteindre le nord des Bouches-du-Rhône (BDR) et c’est une triple catastrophe :
    a) La réalité du territoire du bassin d’emploi de 334 000 habitants n’est pas administrée par une collectivité unifiée pour penser des plans cohérents, sauf les 180 000 habitants du Grand Avignon (GA)
    b) Le budget n’est pas unifié et donc pas adapté pour cofinancer les équipements et organiser en cohérence son territoire.
    Le préfet de Vaucluse et les élus n’ont pas encore réussi à faire ce Très Grand Avignon, cette métropole indispensable : » je prends tes emplois et tes services, mais je ne contribue pas : cette position ne peut pas durer.
    C’’est la raison pour laquelle rien n’a été construit depuis la rocade décidée par Edouard Daladier, et mise en service à partir de 1971 et le pont de l’Europe mis en service en 1975.
    RIEN sauf … Une demi-exception : le nouveau pont sur la Durance, début de la LEO-Rocade, mais le refus du tracé prévu, par les élus du nord des BDR, a longtemps tout bloqué. On paye cher un pont qui ne sert pas à grand-chose de ce fait, ainsi que les acquisitions foncières, les études. Tout cela pour rien ? C’est inenvisageable. Si aucun prolongement de la LEO n’était obtenu pour défaut d’itinéraire l’Etat devrait compenser.
    En effet l’autorité environnementale maintien ses réserves malgré un arrêté inter-préfectoral du 31 mai 2021 qui était censé avoir largement prévu les contreparties et précautions écologiques. Mais faut-il seulement mesurer un projet à ses pieds, sans prise en compte de ce qu’il autorise par ailleurs en bénéfices écologiques, économiques et humains tout en compensant l’étalement du territoire !

C’est pourquoi, et ça n’est pas toujours compris l’A DREM a retenu au moins deux objets en parallèle, un 3ème plus tard : :

  • A) Très vite pour un autre plan de circulation responsable jusqu’en 2025-2027 très proche de la situation d’avant le plan et pas du tout pour le maintien de celui-là et idem pour deux autres plans qui vont suivre s’ils sont du même tonneau ! 5,5 milions ont été votés pour le plan mais on n’a pas trouvé la délibération, on la cherche. C’est très cher et il y a beaucoup d’autres dépenses comme les derniers 400 mètres de la rue Carrèterie : 5 fois le budget de la réfection du boulevard Gambetta de longueur égale !

– C’est cher comme les 300 cadres qui auraient été recrutés alors que la chambre régionale des comptes (CRC) a tiré la sonnette d’alarme sur l’impact de ces dépenses. Je vais saisir la CRC de cette note de nouvelle alarme pour vérification..

  • B) Seule une opération d’intérêt national (OIN) aiderait la création de la métropole du Très Grand AVIGNON et offrirait des solutions de mobilité dans la même approche gagnant-gagnant qu’a retenue le Gard… Les plans de circulation arrêteraient alors de vider notre ville de villages-ghettos « apaisée » qui va finir par réussir la création d’un cimetière économique.
    Pour cela (l’OIN) il faut avoir un projet attractif construit en commun avec les gens des BDR, avec l’Etat ! Celui-ci devra être au rendez-vous dans les délais au-delà de quelques agriculteurs et riverains à ménager, mais soucieux de l’intérêt collectif et des solutions aux souffrances et pollutions que les rigidités engendrent.
    Voilà c’est un peu long, excusez-moi, j’ai 75 ans, je suis cycliste, et je ne suis pas manifestant mais ancien administratif et c‘est à ce titre qu’il m’a paru utile de m’investir aux côtés de plus en plus de mobilisation citoyenne et de ceux qui sont en charge des opérations médiatiques et de terrain où j’ai été aussi souvent présent, voire seul les 5 premiers mois.
    La suppression du plan jusqu’en 2025-2027, La LEO, en même urgence et en parallèle sont indispensables, puis au moins dans son principe, obtenir de l’Etat l’OIN.. Après 10 mois de 8 heures de travail quotidien bénévole et de dépenses personnelles au profit de ma ville je vais bientôt passer la main, il faut plus de manifestations pacifiques mais déterminées sur le terrain, chacun sa partie. J’espère avoir fait à peu près la mienne.
    Bien cordialement
    Jacques SAUGIR.